Les lanthanides sont une famille du tableau périodique appelée également terres rares. Ils tirent leur nom du lanthane, premier de la famille, en raison de leurs propriétés chimiques très semblables à ce dernier, du moins pour les plus légers d’entre eux. Ces 10 éléments sont tous des métaux brillants avec un éclat argenté qui ternit rapidement lorsqu’ils sont exposés à l’air libre. Ils sont de moins en moins mous au fur et à mesure que leur numéro atomique augmente. Leurs températures de fusion et d’ébullition sont plus élevées que la plupart des métaux, hormis les métaux de transition. Ils réagissent violemment avec beau-coup des non-métaux et brûlent dans l’air. Cette propriété est exploitée dans les pierres à briquet, qui sont constituées d’un alliage de lanthanides, le mischmétal. Malgré leur nom, les terres rares ne sont en fait pas si rares. La plus abondante, le cérium, qui représente 60 ppm (partie/million) de la croûte terrestre, est plus répandu que le cuivre ; la plus rare, le thulium, est plus abondante que l’argent. Cependant, cette abondance ne signifie pas forcément disponibilité pour une exploitation industrielle, car ces éléments sont souvent présents à faible teneur dans un minerai exploité pour d’autres éléments. Ces métaux sont aujourd’hui indispensables car utilisés dans les produits de haute technologie. On retrouve ainsi des terres rares dans les batteries de voiture électrique et hybride, dans les LED, les puces de smartphone, les écrans d’ordinateur portable, les panneaux photovoltaïques, les éoliennes… L’industrie de la défense a elle aussi recours aux terres rares dans la fabrication de capteurs de radar et de sonar, ou des systèmes d’armement et de ciblage. Par la convoitise et la guerre économique qu’elles engendrent, ces terres rares sont devenues un enjeu stratégique majeur du XXIe siècle.